Résumé : il fait froid ce soir… Derrière les murs de Lost City, certaines femmes s’enveloppent fébrilement dans de vieilles couvertures militaires. J’en suis. Accompagnée d’un livre qui tente vainement de m'emmener plus loin que le bout de mon nez, je laisse ma pensée divaguer, se perdre dans les eaux troubles de cette journée. Rien n'a vraiment changé ici mais quelque chose dans l'atmosphère est différent : l'air est moins vif, la solitude moins pertinente, les heures plus lasses. Les cow-boy locaux, avec leurs oeillades baveuses et leurs stratégies de séduction aussi subtiles que celles déployées pour l'élection de Miss France, ne me font même plus sourire. Je dois me rendre à l'évidence : ce quelque chose qui s'est modifié, il ne vient pas d'ici. Ce quelque chose... c'est moi. Aurais-je oublié qu'au-delà des conditions matérielles un peu rudes, c'est bien son endurance mentale qu'il faut savoir forger à
LOST CITY
(juste derrière le pays de Candy, à gauche après la déchetterie)
Avant Noël
Enthousiaste, déchirée, aimante, révolutionnaire, écoeurée, confiante... j'aime vivre ici. Chaque semaine improvise de nouvelles surprises. En voici une : après 1 mois d'inquiétude solidaire pour ce pauvre four à micro-ondes qui avait obtenu les faveurs d'un voleur lâche mais néanmoins minutieux, nous avons découvert avec stupeur que le coupable était... l'administration de Lost City ! Oui, car ici, le four est dangereux : en l'utilisant dans ta chambre, tu risques de contrarier le disjoncteur du bâtiment. Du coup, l'administrécheune organise des inspections régulières dans les chambres et ramasse ce qui est interdit par le règlement intérieur, bien entendu sans prévenir les méchants délinquants avant, ni après d'ailleurs, enfin si mais 3 semaines plus tard et par écrit. Ca rigole pas, hein...
Mais c'est bien au rythme de ces épisodes drôlesques que les semaines se suivent et ne se ressemblent pas ; l'absurdité nous déstabilise donc nous nourrit et je m'en réjouis. D'ailleurs, et je l'avoue, même s'ils ont osé ne pas m'accorder la seule chose que je désirais -chié quand même, c'était pas compliqué un hachis, purée (1), c'est pas comme si j'avais demandé une dinde fourrée à la truffe et aux airelles, bordel (2)- je ne peux que remercier le hasard des choix de m'avoir mener là. Ces deux mois ont vraiment été intéressants. Et tandis que je baignais dans la satisfaction mielleuse de ma propre existence, d'un seul coup arriva...
Noël
Ahhhh, les fêtes de fin d'années : nourriture abondante, famille, cadeaux, rires... mais cette année, la mayonnaise bien grasse ne prend pas avec moi. Diantre, serais-je en train de grandir ? Infamie, où donc est-elle passée, l'insouciance de mon enfance ? Dans mon enfance ? Oui c'est pas faux. Bref, tintements de verres, ferreros rochers, bonne année, Jean-Pierre Foucault à la télé, la période de Noël c'est... comme d'hab. Bien heureusement et par une logique immuable, les vacances s'effaçèrent doucement, faisant place à...
Enthousiaste, déchirée, aimante, révolutionnaire, écoeurée, confiante... j'aime vivre ici. Chaque semaine improvise de nouvelles surprises. En voici une : après 1 mois d'inquiétude solidaire pour ce pauvre four à micro-ondes qui avait obtenu les faveurs d'un voleur lâche mais néanmoins minutieux, nous avons découvert avec stupeur que le coupable était... l'administration de Lost City ! Oui, car ici, le four est dangereux : en l'utilisant dans ta chambre, tu risques de contrarier le disjoncteur du bâtiment. Du coup, l'administrécheune organise des inspections régulières dans les chambres et ramasse ce qui est interdit par le règlement intérieur, bien entendu sans prévenir les méchants délinquants avant, ni après d'ailleurs, enfin si mais 3 semaines plus tard et par écrit. Ca rigole pas, hein...
Mais c'est bien au rythme de ces épisodes drôlesques que les semaines se suivent et ne se ressemblent pas ; l'absurdité nous déstabilise donc nous nourrit et je m'en réjouis. D'ailleurs, et je l'avoue, même s'ils ont osé ne pas m'accorder la seule chose que je désirais -chié quand même, c'était pas compliqué un hachis, purée (1), c'est pas comme si j'avais demandé une dinde fourrée à la truffe et aux airelles, bordel (2)- je ne peux que remercier le hasard des choix de m'avoir mener là. Ces deux mois ont vraiment été intéressants. Et tandis que je baignais dans la satisfaction mielleuse de ma propre existence, d'un seul coup arriva...
Noël
Ahhhh, les fêtes de fin d'années : nourriture abondante, famille, cadeaux, rires... mais cette année, la mayonnaise bien grasse ne prend pas avec moi. Diantre, serais-je en train de grandir ? Infamie, où donc est-elle passée, l'insouciance de mon enfance ? Dans mon enfance ? Oui c'est pas faux. Bref, tintements de verres, ferreros rochers, bonne année, Jean-Pierre Foucault à la télé, la période de Noël c'est... comme d'hab. Bien heureusement et par une logique immuable, les vacances s'effaçèrent doucement, faisant place à...
La nouvelle année
Et là... c'est le drame. De retour à Lost City, plus rien ne va plus. Malgré ses rondeurs confortables, la routine qui s'est déposée sur mon quotidien m'inquiète. Patauger dans les douches parce qu'elles sont bouchées ou contempler le plafond des toilettes qui fait son intéressant par terre, ça ne m'égaie plus. Et bien pire encore : mes compagnons, ces âmes aussi malades que la mienne qui, dans un même élan me tourmentaient et m'animaient, m'encombrent franchement désormais. Déstabilisée pour la première fois depuis mon arrivée ici, une phrase commune me passe alors par l'esprit : c'est la vie...
Et là... c'est le drame. De retour à Lost City, plus rien ne va plus. Malgré ses rondeurs confortables, la routine qui s'est déposée sur mon quotidien m'inquiète. Patauger dans les douches parce qu'elles sont bouchées ou contempler le plafond des toilettes qui fait son intéressant par terre, ça ne m'égaie plus. Et bien pire encore : mes compagnons, ces âmes aussi malades que la mienne qui, dans un même élan me tourmentaient et m'animaient, m'encombrent franchement désormais. Déstabilisée pour la première fois depuis mon arrivée ici, une phrase commune me passe alors par l'esprit : c'est la vie...
Et bien oui, les amis, les choses changent et c'est ainsi. Si Natou ne semble plus faire corps avec ce lieu devenu un peu fade à ses yeux, que l'on ne s'y détrompe pas : il y eut, il y a et il y aura toujours des choses à dire sur
LOST CITY
(juste derrière le pays de Candy, à gauche après la déchetterie)
(juste derrière le pays de Candy, à gauche après la déchetterie)
(1) : "purée", en particulier en Provence, est parfois employé pour suggérer une forte contrariété, passagère toutefois.
(2) : ça rime. Je suis fière.
2 commentaires:
Il semble, en fait, que Lost City ne puisse pas être adapté en feuilleton télévisé, car cela manque un peu de sang, sex and $. Je propose de s'en inspirer pour mettre en place des centres de rééducation pour fan d'Obispo.
Nico
Ben moi, je viens d'apprendre, en me renseignant sur le net sur la nyctophobie (peur de la nuit, comme les enfant, saufque moi j'ai 26 ans) qu'il existe des tas de phobies dont la très sérieuse Anatidaephobie qui n'est rien de moins que la "peur fictionnelle qu'un canard est en train de vous regarder" ! Et là, je me sens un peu moins folle d'un coup... Bon, y'a aussi des peurs qu'on connait un peu mieux comme la peur de vomir, celle d'avoir des gazs, celle d'être constipé et j'en passe... C'est simple, il existe des phobies de tout, absolument tout. Je propose donc de partir à la recherche de l'anatidaephobe car ça, ça me laisse bouche bée et je me demande si y'en aurait pas qui trainerait du côté de Lost City... L question : y'a-t-il des canards à Lost City ? Sans quoi, l'étude est foutue...
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