03 décembre 2006

Entre-actes 2 (I'm so sorry)


C'est affreux. Alors qu'à Lost City, la vie se targue d'être toujours aussi mouvementée, je manque cruellement de temps pour pouvoir tout raconter. Mais une plage de liberté se profile à l'horizon (ndlr : fin de semaine prochaine), ce qui devrait me permettre de poursuivre le récit de cette épopée aussi rocambolesque qu'imprévue. Mais où tout cela finira-t-il ? "Dans ton cul" dirait Sandrine, l'une de mes fidèles collaboratrices, dont les incursions verbales me font systématiquement pouffer comme une cocotte (oui, ça pouffe, une cocotte).

Je vous donne donc rendez-vous le week-end prochain pour un épisode complet, total, et même plus que ça encore, dans lequel, c'est incroyable, je vous révèlerai la véritable identité du voleur de four (je sais, c'est incrédibeulement trop fou).

C'était Natou, pour Boodie Woody Too, en direct du coté obscur de la société, là où la femme est considérée comme une tranche de jambon. Mais mignonne, la tranche, hein...



19 novembre 2006

Entre-actes

Cette semaine, à mon grand désespoir, je ne pourrais pas diffuser le 3éme épisode de Lost City. Ce n'est que partie remise et en attendant, je vous propose un interlude musical, que voici :



A très vite :)


12 novembre 2006

Ma vie à Lost City : Episode II


Résumé : alors comme ça, tu es revenu, l'ami ? Lost City ne t'a toujours pas fait fuir ? Ta curiosité, sais-tu, pourrait bien te nuire... Mais SOIT. Cale-toi bien dans ton siège, respire profondément et ouvre grand les yeux : je t'emmène avec moi hors de la réalité, dans un monde déchu qui subsiste, une cité abandonnée où l'homme est un loup pour l'homme... et surtout pour la femme (1). Ici, les règles sont différentes de celles de la vraie vie. Toi, stagiaire, tu ne pourras ni entrer, ni sortir de la ville après 22h30. Et toi, femme de ménage, il te faudra suivre un entraînement intensif avant de nettoyer les toilettes collectifs. Tu l'auras compris, étranger : qui que tu sois, réfléchis à deux fois avant de franchir les portes de


LOST CITY

(la cité perdue de la peur qui est vraiment perdue et qui fait vraiment un peu peur)


8ème jour : le ciel se couvre

Après un week-end en [enfer] famille, je suis de retour à Lost City et ça ne me déplaît pas. Ici, tu es seul... et c'est bien aussi. Toutefois, un pressentiment néfaste de mauvaise augure qui fait office de présage inquiétant (moi, je redonde ? Pfff) s'immisce lentement dans mon esprit : je la sens mal, la semaine qui vient... L'instinct animal avait déjà pris le dessus sur l'être raisonné, un peu plus tôt dans la journée, lorsque je dût choisir la musique à emporter pour la semaine : Bjork, Andrew Bird et Thom Yorke. Du pas vraiment gai. L'appel du coeur, maybe.

9ème jour : il commence à faire froid

Une nouvelle arrivante dans notre section. Je suis contente qu'elle soit là, c'est une brise discrète, certes, mais bien présente, de renouveau. Notre groupe a pris son rythme mais elle va s'y faire. Quelques autres la jaugent un peu froidement... mais ils vont s'y faire.
Les personnalités se découvrent un peu plus et je doute que nous restions soudés longtemps. La journée se passe tranquillement mais quelques signes de tension apparaissent. A la sortie des cours, nous nous installons à l'extérieur, avec un jeu de société et des tasses brûlantes de tisane. L'idée était bonne mais l'ambiance beaucoup moins.
A Lost City aujourd'hui, rien d'incroyable si ce n'est les rapports humains. La Terre tourne et nous, comme tout le monde, nous continuons d'avancer.

10ème jour : la fatigue, c'est mauvais pour la santé

Je suis en mode veille. Très fatiguée. Et le groupe, par conséquent, commence à me taper sur le système. J'entends les personnes, autour de moi, qui crient leur douleur : "Aide-moi ! Regarde-moi ! Dis-moi que j'existe !". J'écoute. A l'image des sirène antiques qu'il ne fallait pas regarder, je me laisse séduire et je contemple ces blessures. En vérité, je m'en sers un peu : pour comprendre, ressentir, retranscrire. Mais une fois que l'on s'y plonge, comment en sortir ? Où puis-je trouver un casque avec le contrôle du volume ?
Ces appels répétés sont détournés, émis en biais. Passage obligé : en version Brut, nos souffrances, celles qui fermentent dans l'égout de nos tripes, nous éclabousseraient la figure, et celle des autres avec.

11ème jour : ici, c'est chez Gégé, pas chez Mémé

Ce matin, comme tous les matins, Sylvain comptait se préparer le p'tit déjeuner dans sa chambre. Mais il manque quelque chose : son four à micro-ondes. Il est rentré tard hier soir et il n'a pas vraiment fait attention. Il n'y a pas d'effraction et sa belle playstation est intacte. Il n'est plus vraiment serein, Sylvain. Lost City sortirait-elle les griffes ?

Soirée au foyer. Il fait froid, il n'y a pas de musique, l'ambiance est glauque mais c'est le seul endroit où on peut se réunir en-dehors des cours. On s'entête à essayer de réchauffer les lieux mais Lost City n'ouvrira pas ses bras. Alors tout le monde vient, vit et repart comme un étranger. Nous avons tous l'impression d'être les malvenus, les intrus, les brigands. Ici, nous somme tous des Wanted.




12ème jour : gastronomie et décoration

Ca sent le saucisson à l'ail dans mon couloir. Fallait que j'en parle.
Sinon, en arrivant aux toilettes, à midi :




Maintenant que j'ai pris de la bouteille, je sais ce qu'il faut faire. Je lève la tête :



Je crois que l'architecte, dans les années 70, a mis en place une technologie révolutionnaire : le toit ouvrant à grande échelle, pré-programmé à long terme, avec ouverture façon lépreux...

13ème jour : où est la sortie ?

Je n'ai qu'une seule envie, qu'un seul espoir : me barrer en week-end. Mais pour aller où ? Un grand homme m'a dit un jour : "Il faut savoir résister à la maladie des autres". Résister oui, mais comment ?

Et bien voilà, c'est tout pour cette semaine. Si vous pensez que le plafond va encore se petit-suicider sur le carrelage des toilettes, tapez 1. Si vous souhaitez intégrer l'aventure "Survivor", tapez 2. Sinon, Natou va-t-elle revenir en troisième semaine avec la pêche et la papaye ? Si le frappeur de tuyaux court toujours, qu'en-est-il du voleur de four qui renie les consoles de jeu ? Et surtout, surtout, y aura-t-il, bordel, du hachis-parmentier à la cantine ? Toutes les réponses à ces questions insoutenables dans le prochain épisode de


LOST CITY

(la cité perdue de la peur qui est vraiment perdue et qui fait vraiment un peu peur)


NB qui n'a rien à voir avec tout le reste SAUF le pessimisme : j'étais très contente cette semaine de constater la victoire des démocrates aux Etats Unis. J'ai pensé que c'était un premier pas. Et puis j'ai regardé Lord of War. Un premier pas vers quoi ? Le monde ne changera pas d'une brindille. Nous sommes des humains. Rien de moins, mais rien de plus non plus.

(1) : private joke dédicacée à Vanounette.


04 novembre 2006

Ma vie à Lost City : Episode I


Résumé : pendant deux mois, pour me former à un métier, je pars vivre à Lost City. Au coeur de cet endroit étrange où personne ne sourit, certaines règles sont différentes de celles de la vraie vie. Toi, Homme, tu n'auras pas le droit d'entrer dans le bâtiment où logent les femmes. Et toi, Femme, tu ferais bien de ne pas trop traîner le soir, sur les parkings mal éclairés. Ici, ça ne rigole pas. Tu l'auras compris, l'ami : qui que tu sois, tu n'es pas le bienvenu à


LOST CITY

(la cité perdue de la peur, qui fait vraiment un peu peur)


Jour 1 : l'immersion

A l'arrivée, on m'a remis une sorte de kit : draps, couvertures, rouleau de papier-toilette... Cette pile d'affaires impersonnelles sur les bras, je suis entrée dans une chambre sombre avec l'impression passagère d'arriver à l'armée. Ou en prison.
Devant moi, quatre murs poussiéreux mais corrects. Trous et tâches fignolent une déco plutôt épurée... quant aux traces non identifiables, elles doivent probablement appartenir à l'ancienne locataire. La vue, elle, est carrément jolie.

Un peu plus tard, posée sur le lit, j'ai regardé autour de moi... waouw, tout est étranger.

Lorsque on se retrouve face au vide, à ce qui n'est pas connu, certains choses, qui sont familières au quotidien, se décuplent en leur essence. Ecouter une chanson ou lire un bouquin, cela peut devenir un instant dément.
Je crois que si l'on aime voyager, se dépayser vraiment, c'est aussi pour ça : on ressent les faits, les gens, les lieux, à la puissance 10.000 ; on redevient plus instinctif, coupé de ce que l'on connait, de ce que l'on voit, renifle, touche ou entend tous les jours. Une sensation intense, sensuelle et très rare ; des émotions contradictoires qui se couplent, se mélangent, se confondent : peur et envie, trouble et sérénité, vide et liberté.

Jour 2 : c'est vraiment la fête, chez Gégé

Elie, l'animateur socio-éducatif, nous explique, à nous les nouveaux, comment fonctionne le centre et ce qui nous attend en dehors des cours. Son visage est subtil, souriant et fermé à la fois. Je comprend vite pourquoi. Il nous parle des vols dans les chambres, plutôt chez les hommes et plutôt le week-end ; il se marre en notifiant que les voitures garées dans les parkings trop sombres, ici on les retrouve désossées ; il fait une boutade sur l'électricité que l'on coupe la journée, dans les chambres, pour éviter le squattage.

Puis il fait la liste de ce qui est interdit : se faire à manger chez soi (la cantine est là pour ça), héberger quelqu'un de l'extérieur, jeter des déchets par les fenêtres, avoir une arme... il fait rire tout le monde. Mais tout cela est très sérieux et pour nous le prouver, Elie illustre ses propos avec des anecdotes peu rassurantes. Il ne veut pas être rassurant, Eli. Je crois qu'il veut nous prévenir, en fait. Il n'a peut-être pas tort.

Jour 3 : premiers abandons

Au sein de ma section, les visages deviennent familiers, les langues se détendent, les regards s'apaisent... à peine. Est-ce dû à l'étrangeté du lieu ? Nous étions 9 à rester dormir sur place au début mais Julien est parti : sa chambre, encore plus miteuse que les nôtres, et l'accueil chaleureux de ses voisins de couloir y sont sûrement pour quelque chose.

Jour 4 : tous sains

Jour férié passé en groupe. On s'est décidé pour du tourisme en ville, histoire de sortir un peu du centre. On ne se connait pas bien mais on se colle les uns aux autres, parce qu'à Lost City, l'atmosphère, elle est tendue.
On a fait connaissance avec la vieille ville, c'est-à-dire 3 rues. Il y avait un grand étang pas loin. Vaguelettes nerveuses, mouettes speedées, vent dingue et soleil couchant ; la vie m'a fouetté le visage... On a terminé dans un Pub, fatigués et bien calmes. C'etait une belle journée. Une journée passée sous le soleil et contre le vent (le vent, il est pas timide, ici). J'ai pris quelques photos vite fait.




Jour 5 : observations

Je commence à comprendre comment fonctionne Lost City. Ici, la fracture sociale se laisse entrevoir et au premier abord, c'est pas vraiment attrayant. Mais je suis contente d'être là. J'espère tirer quelque chose de tout ça.

Jour 6 : dernier jour

A 6h du mat, en arrivant aux toilettes :




C'est quoi donc, ce machin... idée ingénieuse, je lève la tête :



Ah d'accord... ben c'est pour ça alors...

Juste le temps de prendre la photo et je retourne dans ma chambre : avec mon allure de yeti femelle qui vient de se lever, je risque d'effrayer quelqu'un. J'ouvre les stores :



La journée commence bien...

Et bien voilà, c'est tout pour cette semaine. Alors donc ? Ma chambre aura-t-elle été visitée pendant mon absence ? L'un de nous démasquera-t-il celui qui tape sur les tuyaux de canalisations, la nuit ? Y aura-t-il du hachis-parmentier à la cantine ? Et surtout, les irréductibles que nous sommes resteront-ils soudés ? Toutes les réponses à ces questions brûlantes dans le prochain épisode de


LOST CITY

(la cité perdue de la peur, qui fait vraiment un peu peur)



NB (qui n'a rien à voir avec le reste) : la basse (l'instrument) donne de la profondeur à la musique. Sans elle, pas le même relief.


15 octobre 2006

Ca y est


Dans une semaine, tel le samouraï au coeur pur retournant à ses racines, je prendrai mon baluchon [22 sacs, 16 valises... plus une bouilloire] et je partirai m'isoler, deux mois durant, dans un temple-rubicube entouré de pins mourants.

Dans ces grands moments de solitude où l'Homme va se confronter à lui-même, il n'est pas réconfortant de savoir que l'on va partager sa cuvette des toilettes avec 80 personnes. Et pourtant... pourtant, c'est dans ces moments-là que l'Etre grandit, oui, et c'est la tête haute que je reviendrai dans ma contrée, faite d'un coeur nouveau et d'un oeil moins vitreux. Ce jour-là, je pourrai me regarder dans une glace et me dire que oui, j'ai survécu. La vie est ainsi faite, mes amis, qu'elle nous donne l'occasion d'affronter nos propres démons. Alors Alleluia !

Sinon (trève de dramaturgie), j'essaierai de poster régulièrement.

Bonne semaine :)


09 octobre 2006

Happy Birthday


"L'humanité aurait épuisé ses ressources naturelles pour 2006


La planète entre, lundi 9 octobre, dans le rouge, à en croire la New Economics Foundation (NEF), une organisation non gouvernementale britannique qui calcule depuis vingt ans le niveau mondial de consommation des ressources naturelles.

Le postulat est simple. L'humanité vit au-dessus de ses moyens, en consommant chaque année davantage de ressources naturelles que ce que la planète ne peut en régénérer. Chaque année, la NEF calcule la date à laquelle la consommation de ressources dépasse cette capacité de renouvellement.(...) "Passée cette date, on est en situation d'épuisement des réserves. A partir du 9 octobre et jusqu'à la fin de l'année, l'humanité sera en dépassement sur le plan écologique, en situation de créer davantage de dette écologique", explique la fondation.

Depuis vingt ans, cette date intervient chaque année de plus en plus tôt, ce qui signifie que les ressources disponibles pour une année sont consommées de plus en plus vite. En 1987, l'humanité était passée dans le rouge un 19 décembre. Huit ans plus tard, cette date était intervenue presqu'un mois plus tôt, le 21 novembre..." (Si vous souhaitez lire la fin de l'article, cliquez sur le titre).

Tireulipinpon sur le chihuahua, isn't it ?


08 octobre 2006

Cette semaine, à l'affiche de Cinepoury...


... un film qui n'appartiendra jamais aux grandes oeuvres du cinéma français :



Inutile de vous faire languir, je vais être claire et concise : ce film est une daube. Ca aurait pu donner quelque chose mais, HAHA, non ça n'a pas pu.

Pourquoi qu'j'en parle ? C'est parce que ce film a été fait dans les règles de l'art daubesque, à savoir qu'en plus d'être mauvais, il se prend au sérieux (note pour plus tard : je peux désormais proposer un top 3 des films ratés-mais-qui-se-la-pètent-en-plus. Cf Les chevalier du ciel et La boîte noire en post du 23 avril).

L'enfer... C'est quoi donc son problème ? Probablement une esthétique lourde, caractérisée par des plans arrogants et des effets de style marqués... une forme, en somme, qui nous crie sa présence, qui nous crie son ingéniosité et qui nous recrie qu'elle en jette. Rien de bien méchant jusque là, pourtant : quel film n'aurait pas le droit de se dandiner vaniteusement et de faire le beau ?

Ouais, sauf que dans le cas présent, vous l'aurez compris (si vous suivez, évidemment), bah ça marche pas. La raison me semble assez simple : empaqueter son film comme un oeuf de Pâques alors que le fond n'est pas à la hauteur, que le sujet est mal traité ou que la mise en scène laisse à désirer, ben ça craint du boudin, Germain.

A noter aussi, quelques détails qui jurent. Notamment une Carole Bouquet vieillie qui évoque d'avantage ceci (et je n'exagère pas, je vous assure)...


...plutôt qu'une sextagénaire dont on a tenu à bien montrer qu'elle est profondément grave, profondément sombre, profondément muette, bref, profondément quoi. Etrange par ailleurs : impossible, sur le net, de trouver une seule photo du film où l'on voit la belle dame en mémé. Mais pas si étonnant quand on sait que les maquilleurs travaillent aussi, et sûrement, avec le Père Fourasse. Des détails, disais-je, car à ce niveau-là de la compétition, on en est plus à un trouble près.

Le pire, c'est que tout n'est pas mauvais. Les comédiens se défendent bien, l'histoire suscite un certain intérêt et quelques scènes m'ont faite flipper. Mais ça ne suffit pas pour rattraper... à peu près tout le reste. Et là, j'ai envie de dire : Chié ! C'est vrai quoi, j'y ai cru presque jusqu'au bout et tout, même que j'avais lu les critiques qui le défigurent, le film, mais non, j'ai voulu alors j'ai vu.

J'ai donc commencé par me dire que je regardais un navet mou et français(1), avant de conclure, agacée, que ce film, d'où qu'il vienne, m'a baffouée de son narcissisme mal contenu. Que voulez-vous, parfois la magie s'opére et sans qu'on puisse vraiment la voir venir, -wouah, que d'émotions- une daube voit le jour.

Pour conclure, je voudrais tout de même signaler que le réalisateur n'a pas tout loupé. Non. On sent bien sa touche perso dans ce soi-disant drame, qui, comme toute daube qui se respecte, trouve son apogée à la note finale.

Voilà, ben j'crois que j'ai tout dit. Evidemment, si vous l'avez vu, vos commentaires sont les bienvenus...

Allez, pour finir et pour rappeler que si la critique est aisée, l'Art, lui, est vraiment difficile, voici une blague Carambar (ouais, j'avais envie...). Donc voilà *hum hum* :

-Je suis inquiet, je vois des points noirs.
-Tu as vu l'occuliste ?
-Non, des points noirs !


Bises et bon week-end...


1 : il n'y a pas de relation de cause à effet mais j'aime bien évoquer le pays natal du navet, car le navet n'est pas que mauvais, il est culturel aussi.


28 septembre 2006

Délit de bonne gueule


En passant, un petit lien vers une note de Boulet (cliquer sur le titre). Je posterai un peu plus longuement demain...


23 septembre 2006

Ma vie, c'est trop une aventure


Hier fut marqué par une expédition en Istres, petiteu villeu près de Marseille. Ce voyage n'avait qu'un seul but : en savoir plus sur mon avenir. Il n'y a pas d'Oracle là-bas, hein, c'est une image... et oui, parce que c'est fini le bon vieux temps où on pouvait connaître son destin avant de se faire trancher la tête par un chat géant qui posait des questions calues (1).

Non, là-bas se trouve un centre de formation qui sera, pour quelques mois, mon lieu de vie et d'apprentissage professionnel. Changement de vie temporaire. L'aventure en demi-mesure. Ouais, je sais : Respect.
Je m'en suis donc allée voir à quoi ça ressemble de près, ma vie bientôt. Et en particulier, de quoi ça à l'air des [taudis] chambres de stagiaires.

Nous partîmes donc à deux, de la campagne varoise, et je vais zapper le voyage en voiture parce que c'est ma mère qui a conduit et que j'ai failli vomir 43 fois avant d'entrer sur l'autoroute.
Une fois arrivée sur mon futur lieu de dépression, mon coeur a voulu se barrer sans prévenir mais je l'ai choppé vite fait. Bon, faut le comprendre aussi, c'est pas folichon les cubes rose-morose qui osent se faire appeler des bâtiments. Et je ne parle pas des petits chemins qui servent de liaison entre nos amis les légos, chemins tapissés d'un gravier vieux et sec, la race du gravier vengeur près à agresser n'importe quelle peau qui tenterait de venir le saluer, même par accident.

Heureusement, contrastant avec ce décor fort accueillant, il y a des petits pins un peu partout, rachitiques, certes, mais qui sentent bon et ça... c'était important de le souligner. Bref...

La visite se passe plutôt bien mais faut dire, faut dire que je m'attendais à pire.

Alors oui, je vais dormir dans une chambre conçue harmonieusement pour un minipouce. Oui, les murs affichent sans complexe leurs fissures grisâtres qui essaient de sourire. Et oui, l'ambiance générale m'a semblée aussi joviale que celle d'une cour de prison un jour de pluie.
Cependant, il faut y voir les aspects positifs. L'étroitesse des chambres doit probablement agrandir les coeurs tout comme les toilettes collectifs doivent resserrer les liens et, à priori, le tout ne menace pas de s'écrouler. Il y aurait même un billard, ce qui a fini de me persuader que lorsque le soir, les lumières s'allument, ce doit être la fête chez Gégé.

Cette visite terminée, il me vint une idée inattendue, complètement pas préméditée, qui me fera penser un peu plus tard à ce dicton connu: "Aide-toi et... bé c'est déjà bieng cong". Spontanément, donc, je demandaize (2) à l'accueil si, par un heureux hasard, l'une de mes formatrices était à la fois encore en vie et dans les parages, histoire de lui poser quelques questions. Par cet heureux hasard, l'une d'entre elles avait 10 minutes à m 'accorder.
10 minutes, ça peut bouleverser une vie. Mais pas là.
Bon, tout de même, la goujate n'a pas pris le temps de mettre des gants lorsqu'elle m'a fait avaler la pilule rouge, celle qui sert à sortir de la matrice. En une seconde, je compris que ce que je croyais savoir de mon avenir proche n'était qu'un brouillard hallucinatoire qui cachait, depuis fort longtemps, une immense forêt de glands.
Qu'est-ce qu'elle me dit, la pimbèche ? Qu'est-ce que j'apprend, Armand ? Que (han, diantre, j'en frissonne encore) ma formation n'existe plus. Huhu. Mais par tous les jambonneaux, que vais-je faire, moi, maintenant ? Où va ma vie, Jean-Guy ? Tragédie !

"MAIS NON, MON ENFANT... NE SAIS-TU PAS QUE LE GLAND PEUT PARFOIS CACHER UNE NOISETTE ?"

Mais oui, après la surprise, le réconfort (3) : ma formation est en fait remplacée. Oui, remplacée par... *roulement de tabourins* :

"Quasiment la même chose" (Ahhhh !)

mais EN MIEUX (Ohhhh !)


En plus pointu quoi. Ouf, on l'a échappée belle, Claudel.
Un petit changement de planning pour un apprentissage de la morkitu, le marché est correct. Mais ce n'est pas tout, comme disent si bien les voix off des jeux télévisés qui tentent de rendre attrayant un dictionnaire périmé. Non, j'ai eu droit au super bonus noisette : une partie de mon apprentition va se faire à distance, ce qui signifie que le séjour à Bunkercity couleur saumon-malade devrait être un peu écourté. Elle est pas belle la vie ? Que demande le peuple ? "Un smic à 1500 euros et du caviar pour tous !" Mouais, bref, passons.

Nous repartîmes donc à deux et je ne vais pas zapper le voyage en voiture parce que c'est moi qui ait conduit et que j'ai pilé sur l'autoroute, à l'endroit où on a pas le droit de rouler parce que c'est une séparation des voies. Ma mère n'a failli vomir qu'une seule fois mais ça aurait dû être la bonne. Pas grave, je retenterai ma chance la prochaine fois.

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Je tiens à remercier Gégé, Armand, Jean-Guy et Claudel, sans qui cette histoire n'aurait pas eu la même profondeur.

1 : Calues signifie "bien galères putain d'sa race". Ou "ardues". Je vous laisse le soin de choisir le terme qui correspond le mieux à votre joute verbale.

2 : c'est pour les incultes qui ne font jamais la liaison et parce que ça rime avec Corrèze, département natal de l'inventeur de la liaison-trop-en-avance, j'ai nommé Chichi.

3 : "après la surprise, le réconfort" est une expression qui s'inspire d'un slogan Kinder, cette marque reconnue pour engraisser le foie des enfants et en faire des futurs obèses qui engraisseront à leur tour le porte-feuille de Jean-Luc Delarue. Bref. Passons.


18 septembre 2006

Cette semaine


A vos marques

J'aime ce mois de septembre où l'effervescence autour des élections présidentielles augmente d'un cran. D'un parti à l'autre, les noms des candidats potentiels fusent, on est à l'affut de la phrase qui tue, celle qui pourrait soulever l'engouement ou au contraire, l'indignation. Jeux d'image(s) mais aussi jeux de mots. La pression monte et ça n'est pas toujours beau à voir ni à entendre. Mais je ne vais pas râler, ça me fait parler.


Donne de l'émotion à la caméra, chérie

Pendant ce temps-là, à la Star Ac', on peine à faire de l'audience. Les temps changent-ils ? Du coup, on continue de seriner les candidats : regarde la caméra, fais-nous pleurer, ne tremble pas, fais coucou à Pascal Negre... Les étoiles sont fatiguées mais c'est le jeu. C'est bien connu, il faut souffrir pour ne plus être inconnu.


A noter

A Carouf, si vous souhaitez acheter une pile plate (pour une calculatrice par exemple), sachez que vous ne la trouverez pas au rayon des piles mais dans celui des pellicules photos, lui-même juxtaposé aux disques/dvd.
Je vous épargne ici un périple pédestre à durée indéterminée dont j'ai été maintes fois la victime. Je sais bien que l'une des stratégies commerciales des grands magasins est de nous garder le plus longtemps possible en leur tendre et rassurant sein, mais en ce qui me concerne, quadriller l'espace de long en large me fait fuir.
Par ailleurs, j'ai conscience qu'en brisant le secret de la pile plate à Carouf, je suis peut-être en train de réaliser ma première action altermondialiste... Ciel, deviendrais-je une activiste politique ? Tout cela m'emballe, je m'en vais sur le champ décrypter l'organisation géo-marketique d'Ikea.


11 septembre 2006

Une touche de gris


La brume, parfois, s'épaissit. Parfois, l'étau se resserre. Il y a comme une... comme une caresse émue, lascive mais très amère,
Qui te salue, se courbe,
puis qui t'ensserre.

La brume, parfois, s'épaissit. Parfois, l'étau se resserre.
Si les ombres s'immiscent
Et si tu te sens glisser,
contente-toi de le faire...

Contente-toi de crier.



Peinture de Joy Garnett - Shout - 2005


03 septembre 2006

J'ai menti...


... j'ai pas suffisamment de motivation pour finir de raconter mon voyage à Amsterdam City. Il y a encore beaucoup à dire, sur la maison d'Anne Frank par exemple ou sur les marchés, vraiment sympas...

Quoiqu'il en soit, la meilleure façon de découvrir une ville, c'est de s'y rendre, non ?
(oulala, la bonne excuse...)

Bref, pour me faire pardonner ma flemme et pour finir sur ce séjour coulos, quelques images capturées avec beaucoup de plaisir :

(cliquez sur les photos si vous voulez les voir en grand)








MARKEN



EDAM


Bon, allez, j'arrête de faire la flemmarde et je promet de mettre ce blog à jour un peu plus souvent.

C'est vrai quoi, un peu de respect pour les cinq personnes qui passent par ici, merde.

;)


17 août 2006

Amsterdam again


Comme promis, un peu plus de détails... Et comme je suis une demoiselle organisée, je vais le faire par rubriques. Ce qui me connaissent savent que mon premier sujet sera évidemment :

La nourriture

Les gauffres chaudes sont mortelles.


C'est un peu le passage obligé, avec le cornet de frites (vu précédemment) et puis un truc que j'ai pas goûté, le filet de hareng frais mariné. Parce qu'à Amsterdam, les kiosques à poissons foisonnent, peut-être davantage que ceux dédiés aux hot-dogs.


On a pas vraiment testé la cuisine traditionnelle. Mais il y a beaucoup de restos indonésiens (ancienne colonnie) et la cuisine diffère un peu du chinois : plus sucré-salé.

Sinon, très surprise par les pains et patisseries : excellents ! Moi qui croyait, en bonne chauvine, que les français étaient inégalables dans ce domaine. Que nenni.


Et pour terminer, je me suis rapidement accoutumée aux petits déjeuner hollandais : charcuterie, fromage, oeufs, pain-beurre... Au poil avant de commencer une journée de marche marathonienne (le soir, j'utilisais mes hanches pour me déplacer, les jambes ne répondaient plus. Un cow-boy quoi...)

Voilou, prochain post sur les musées très bientôt ;)


15 août 2006

I'm come back from Amsterdam !


Je fais ma belle in ingliche parce que là-bas, bien que le néérlandais soit la langue nationale, tout le monde ou presque parle anglais. J'ai donc pu travailler ma première langue étrangère et à ma grande surprise, j'ai réussi à me faire comprendre, trop top.

Ahhhhhh, Amsterdam.... Que dire si ce n'est que je recommande sans modération cette ville charmante à l'architecture impeccable. Sans parler des innombrables canaux qui traversent la ville et ajoutent à cette dernière une atmosphère de vie paisible.

Beaucoup de choses à dire même si je ne m'y suis pas sentie très dépaysée : on reste dans une capitale européenne, blindée de touristes dans le centre mais en ce qui me concerne, le charme a fonctionné, je suis conquise.

A suivre, quelques photos de Nico puisque, pour ma part, j'ai "travaillé" en argentique (nous n'avons pas les mêmes valeurs... et puis surtout, j'ai pas de quoi scanner les miennes).


Le sigle Heineken, devant la plupart des brasseries



Une façade



LE cornet de frites et le ventre qui va avec :(



Et une vue de Marken, petit port à quelques kilomètres d'Amsterdam


Voilà pour les premiers retours, je ferai un message un peu plus long sur les quartiers, la vie culturelle, etc...


BONUS : j'apprend le néerlandais en m'amusant.

Le "merci" allemand se dit danke, le "merci" anglais, thank you.
Le merci néérlandais s'écrit Danke u, qu'on aurait donc tendance à prononcer dank you.

Que nenni.

En phonétique, cela donne simplement... danku. Je ne l'ai pas dit une seule fois sans être mal à l'aise vis-à-vis de mon interlocuteur. Si vous ne me croyez pas, prononcez-le à voix haute. Ca marche aussi, avec moins d'effet certes, pour le nouveau jeu de chiffres à la mode : le Sudoku.

Que celui qui ne ressent pas un début de ricanement en son for intérieur me jette la première pierre...


17 juillet 2006

Aux armes, etc...


Tiens, regarde, c'est un fusil. Tu veux toucher ?
Merde, tu respires encore, mon ange ?
Je voulais te dire : ton baiser sous ma bombe, c'était vraiment sexy...
A vrai dire, petit enfant sage, te démonter le visage c'est carrément exquis et
oui, tes pleurs me dérangent mais il faut vraiment que tu comprennes :
Moi, ça me branche de sentir ton coeur...
... qui se débat...
... qui se déhanche...
tranquillement,
à l'infini...


16 juillet 2006

Hot sweet home


De retour chez moi. Contente de retrouver mes appartements mais déjà envie de repartir... i fait trop chaud ici, cornasse de chienlit !

Depuis plusieurs semaines, la Bretagne me titille. J'y suis passée rapidement il y a quelques années et je suis très tentée d'y retourner pour creuser l'affaire.

Parce que le vent de l'océan, c'est pas le même. Et parce que parfois, ce sont les paysages qui vous dévisagent...

25 juin 2006

Parcourues d'étrangeté...


... ces sculptures, signées Ron Mueck.



Ce qui me plaît particulièrement, c'est la représentation monumentale d'attitudes personnelles, voire intimes...


19 juin 2006

Trop contente


Ouais, trop top, je viens de m'apercevoir que je peux mettre des vidéos ici... Alors, c'est parti...





Merci Baptiste :)


18 juin 2006

Parce qu'il est incontournable...


... et aussi parce que nous sommes en plein mondial de football, une petite pensée pour l'inimitable...




Oui, car je le rappelle, Jean-Pierre François était un ancien footballeur avant de se lancer dans la chanson. Un artiste étonnant, car derrière une voix caverneuse se cachait un coeur tendre, tel un chaton blond-vénitien qui n'aurait rien à envier à Pamela Anderson.

Petits morceaux choisis :

Dans les miroirs chinois*, dans le bleu des photos
Dans le regard d'un chat, dans les ailes d'un oiseau
Dans la force d'un arbre, dans la couleur de l'eau
Je te survivrai

Dans l'hiver et le vent, dans le froid des maisons
Dans les sables mouvants où j'écrirai ton nom**
Dans la fièvre et le sang, dans les murs des prisons
Je te survivrai

Je te survivrai d'un amour vivant, je te survivrai dans des yeux d'enfant
Je te survivrai comme un revenant, je te survivrai

Je te survivrai et tu m'entendras, je te survivrai quelque part en toi
Je te survivrai au-delà de moi, je te survivrai

Dans les bruits de la ville, dans les aéroports
Dans les jours difficiles, où je t'aimerai encore
Dans les nuits anonymes, où je perdrai mon corps***
Je te survivrai


* Si quelqu'un peut m'expliquer ce qu'est un miroir chinois, merci.

** On n'a pas prêté suffisamment attention à cette action qui mérite beaucoup de courage. C'est hyper dangereux d'écrire un truc sur des sables mouvants.

*** C'est le passage érotico-existencialiste de la chanson, qui trahit la plume d'un auteur tout aussi incontournable, j'ai nommé Didier Barbelivien.
Entre nous, je suis surprise par J-P qui avoue ici qu'un chagrin d'amour n'empêche pas une bonne partie de jambe en l'air avec une inconnue. Vous m'excuserez, mais après un tel étalage de mièvrerie, ce retour à une humanité décadente est terriblement déstabilisant.
Pourtant, c'est ça, la barbelivienne's touch. S'il a toujours célébré la Femme à travers une oeuvre avant-gardiste, il est aussi un militant réaliste, qui n'hésite pas à briser des clichés. En deux mots : il sait faire surgir LA vérité.

Oui, Barbelivien est un aventurier de l'extrême, un artiste totalement déjanté. Je crois pouvoir affirmer aujourd'hui, avec tout le recul nécessaire, qu'il a réellement mis en danger la chanson française, mais pour toujours mieux la transcender.

On oublie trop vite ces petites gens qui oeuvrent tant pour l'art, donc pour la vie. Didier, on ne te le dira jamais assez :

Merci...


17 juin 2006

Note d'humeur


Sarko me gonfle avec ses discours manichéens qui confortent les fractures idéologiques. C'est une honte d'oeuvrer avec autant de démagogie pour l'intolérance et trop facile de montrer du doigt les soi-disants méchants de notre société. Il travaille à raccourcir les pensées. Quel gâchis...

C'est normal que beaucoup de gens adhèrent parce qu'à la vérité, c'est bien plus confortable d'avoir des idées courtes et bien concentrées. On doit déjà dépenser beaucoup d'énergie à gérer les problèmes (petits ou gros) de sa propre vie alors essayer d'élever sa pensée pour tendre à un monde meilleur, c'est évident que c'est beaucoup demander.

Je ne suis pas choquée par son éléctorat. Je comprend très bien que certains suivent un leader tel que lui.

Je m'offusque plutôt des autres personnalités politiques, de tout bord, qui ne dénoncent pas davantage certains de ses discours qui prennent parfois une tournure extrêmiste.

Cela ne semble choquer personne alors peut-être que je suis hors sujet. Mais honnêtement, je ne crois pas sous-estimer les problèmes de notre société. Je pense simplement que, même si aucune solution efficace n'a été proposée pour l'instant, il ne s'agit pas de tomber dans le magma boueux des idées radicales.

A se contenter du moins pire, on finit par cautionner le médiocre. Il ne faudrait pas oublier que notre petite pensée d'être humain conserve toujours, en elle, la grande faculté d'espérer.

D'espérer, non pas le moins pire, mais le meilleur.

11 juin 2006

Une semaine chargée


Les jours se sont suivis et ne se sont pas ressemblés. En résumé :

Jour 1 : apéro au bord de l'eau troublé par le concours annuel du lancé de pack de bières (vides, hein, les bières, faudrait pas abuser quand même... ça pourrait devenir dangereux).

Jour 2 : traînage lamentable de soi-même, de la table au canapé et du canapé à la table.

Jour 3 : reprise en main. Exécution de travaux urgents à rendre mais je ne suis pas égoïste et je partage ma concentration en deux : on entame la 2ème semaine à Roland Garros.

Jour 4 : j'apprend à m'exprimer devant une caméra avant de manger des tapas arrosés de sangria.

Jour 5 : traînage lamentable ET déprimant de soi-même, de l'ordi à la télé et de la télé à l'ordi.

Jour 6 : c'est décidé, cet été, ce sera Amsterdam. Oui, je sais...

Jour 7 : séance photo sous le soleil du parc qui se conclut en demi-pêche. C'est un marché honnête.

Jour 8 : leaderprice trip, very sexy, juste avant la finale dames de tennis, very pourry.

Jour 9 : finale hommes c'est-à-dire jour béni pour moi, c'est pourquoi j'accepte d'aller à la laverie. Sinon, demain c'est lundi. Pffff...

03 juin 2006

De temps en temps





Ahhhh, ça fait du bien


01 juin 2006

Le parc


Cailloux rangés, fleurs discrètes, tango simulé... c'est joli, le jardin japonais.

Les enfants jouent, les mamies commentent, les solitaires repèrent et moi je traverse. Dans l'air, le calme est corrompu et je sais qu'il ment. Mais les oiseaux s'en foutent, ils se balladent de bancs en branches.

Sous le ciel et dans la chaleur, le parc parle. Même si parfois, il n'a rien à dire.


30 mai 2006

Il s'appelle William Bouguereau


Au hasard du net, je suis tombée sur cette peinture... Elle s'appelle Biblis et elle est née en 1884.




Je suis juste éblouie...

25 mai 2006

En fait, elle était moche


Un de mes dessins animés préférés quand j'étais pitite, c'était "Blondine au pays de l'arc en ciel". Blondine (la gentille) était une petite fille qui contrôlait l'energie bénéfique des couleurs de l'arc en ciel, avec le cheval Tagada (un magnifique cheval tout blanc avec une crinière et une queue aux couleurs de l'arc en ciel - gentil lui aussi). Mais le sinistre Grisemine (le méchant de l'histoire qui avait la voix de Gargamelle) comptait bien s'y opposer.

Mes parents m'avaient acheté Tagada. Première déception : ses poils sont bizarres. J'avais beau essayer de les brosser avec mon mini peigne en plastoc, ils restaient tout rêches. Probablement parce que ses cheveux étaient aussi en plastique (on s'en aperçoit quand on les brûle : ça pue et ça se recroqueville).

Ce dessin animé m'a fait rêver parce que Blondine était belle, gentille et courageuse, parce que Tagada était majestueux, parce que les couleurs étaient magnifiques. Et aussi parce que notre héroïne, pour colorer les êtres vivants ou les paysages (rendus gris par le méchant Grisemine) distribuait des paillettes de couleurs comme on lance des confettis.

Et bien parfois, il vaut mieux rester sur des souvenirs. J'ai recherché sur internet des vidéos de Blondine. Et en regardant une capture d'image, je ressentis en mon coeur un énorme choc : en fait, elle était moche.




Non mais qu'est-ce que c'est que cette coiffure (jamais vu une implantation pareille) ! Et le menton alors... Pffffff... Ah non, vraiment, je suis déçue. Elle me plaît plus du tout maintenant, la Blondine.

Bon, enfin, ça doit être ça l'innocence de l'enfance. Un regard émerveillé sur tout un tas de trucs.

Ce qu'il y a de surréaliste dans un souvenir ? Il reste à la taille de l'instant où il a été photographié par l'esprit. Voire il se gonfle avec le temps. L'humain est dépendant par nature : l'esprit s'auto-défonce depuis l'enfance.

Le rêve éveillé et le souvenir sont les deux épaules d'une femme légère qui danse dans mon cerveau sur Lucy in the sky with diamond...

24 mai 2006

Variations


Les relations familiales.
Des sangs qui bouillonnent. Un tatouage sur les gènes. Une corde autour de l'esprit.

La famille, quand ça ne va pas, ça fait mal. Attention les dégâts. Tu cries dans mon coeur là, tu sais, si tu fais pas gaffe tu vas le casser.

Viens ici que je t'explique. En fait, moi je voulais pas, c'est ta mère qui voulait.
Aimer ? C'est quoi aimer ? Excuse-moi, j'ai pas bien compris.

Ouille, mon sang se plaint là, il geint, tu pouvais pas faire gaffe ?
Bonjour, je voudrais donner mon sang. Sinon, ce serait possible d'enlever la trace de deux ou trois personnes en même temps ?

- Et à part ça ?
- Ben ça va...
- T'as trouvé un boulot ?
- Euh, non, enfin... non.
- Ah. Et tu comptes rien foutre comme ça pendant longtemps ?
- Ben... en fait puisque tu en parles, oui, pourquoi pas.

Mamilla ! Ca entre et ça déchire. Mais au fait, j'ai oublié, comment on fait, déjà, pour vivre avec un petit bout de coeur en moins ? Non parce que ça fait un peu mal, et puis un peu tous les jours aussi. Alors bon... Non, je sais pas, je me demandais, peut-être que t'avais une recette, on sait jamais. Non ? Ah bon.

-Et sinon, quoi de neuf ?
-Ben euh, rien.
-T'as trouvé un boulot ?
-Ben euh, non en fait.
-Ah. Et ça te fait plaisir ? T'attend qu'il te tombe dessus, c'est ça ?

Aurevoir pépé, aurevoir mémé. Sinon, je comptais revenir manger dans 10 ans. C'est possible ?

Dans mon jeu des sept familles, y en a trois qui sont abîmées. Je peux les échanger ? Ah non ? C'est tout ou rien ? Bon ben j'vais tout prendre alors... Oui, oui c'est vrai, c'est un peu lourd à porter, là comme ça derrière les yeux mais bon, vous savez, on s'y fait. Y a pire dans la vie... Allez, bonne journée ! Et merci pour le paquet !

20 mai 2006

Pendant ce temps-là, en Irak


"Samedi matin, les corps de 15 personnes portant des traces de torture et tuées par balles ont été découverts à Moussayeb, à 55 km au sud de Bagdad. Dans la capitale, l'explosion d'une bombe dans le quartier chiite de Sadr City a tué dix-neuf personnes et en a blessé trente-six. Les faits se sont produits à un endroit où de nombreuses personnes se présentent pour trouver un emploi journalier. Les victimes seraient d'ailleurs pour l'essentiel, selon une source au ministère de l'intérieur, des ouvriers."



Des hommes pleurent sur la scène d'un nouvel attentat (19 morts, 36 blessés), samedi 20 mai, à Bagdad.

Lemonde.fr

19 mai 2006

Radiohead


Je suis en train de réécouter l'album "Hail to the thief" et vraiment je ne m'en lasse pas. D'ailleurs, à chaque fois, je chantonne sur le disque avec toute la dramaturgie convenue. Mais même si j'évite au mieux les fausses notes, je resterai raisonnable et continuerai de me produire seule dans mon appart. Je sais, c'est dur mais c'est comme ça.

Bref, ce que je remarque avec Radiohead, c'est que les trois autres albums que j'ai chez moi (Ok computer, Amnesiac et I might be wrong) me font le même effet : tous continuent de me transporter, sans soucis. D'où cette pensée tout à fait originale* de ma part : c'est un putain de bon groupe, quand même !




* je viens de m'aperçevoir que si on enlève le premier i du mot original, ça fait orginal. Un mélange d'orgie et de.... enfin bref, je m'égare.


Bon vendredi et vive la musique...


17 mai 2006

Private joke : je dédicace ce message à Nico


Bonjoûuuuur à touuuuuuuus !

Ohlala ! Qu'est-ce qu'il fait beau aujourd'hui dis donc ! Ahah !

Et vous, quel temps aimez-vous ?

Aureuvoir !


Natou, une fille coolos qui écrit des messages niais... (voilà, ça c'est fait)

16 mai 2006

Un peu d'humour ne fait jamais de mal


En parcourant le blog de Manu Larcenet, il m'est revenu ces bonnes vieilles blagues que, malheureusement pour mes proches, je ne me lasserai jamais de raconter. Dans ma grande générosité, j'ai décidé de vous les faire partager (il n'est jamais trop tard pour se faire de nouveaux amis)... Alors voilà :


Paf le chien

Alors, c'est un jour, un chien qui traverse la route, y a une voiture qui arrive et Paf le chien.


Miaou le chat

Alors un jour, c'est un chat qui dort dans la machine à laver le linge, on appuie sur le bouton et Miaou le chat.


Chlak la girafe

C'est un jour, dans la savane, y a un hélicoptère qui passe et Chlak la girafe.


Tagada tsointsoin youpi tralala !

... hum...

... merci de votre compréhension.

Envolée lyrique...


Ô toi, lecteur adoré !

Pardonne mon ingratitude débordante,
Cinq jours que je ne suis pas venue poster,
Te laissant dévasté par l'attente.

Vois-tu, en ces jours de mai,
Mère Paresse fait de moi une inconstante ;
Mais fidèlement, je vais me rattraper,
Et combler ainsi ta panse béante.

Ô toi, lectorat adoré !
En fait si t'es pas content, ben c'est pareil.
C'est mon blog ici alors faites pas chier,
Si je veux, je donne pas de nouvelles !


Natou lyrique mais pas encore très bien réveillée

11 mai 2006

Olebodessin !


Il est fort, ce Maëster...




07 mai 2006

Conte fantastique (sorti du tiroir)


Il était une fois un petit nem qui adorait courir dans la nature. En vérité, il ne courait pas vraiment : il sautait. Il sautait partout, dans la forêt et près des rivières, sur les troncs d'arbres et dans les fourrés et parfois même, sur les gros cailloux caillouteux du désert de Crevex.

Ce désert était horrible. Pas un être vivant ne s'y aventurait. La terre y était grise, les roches sèches et coupantes. L'herbe y dépérissait et devenait, au fil des années, de plus en plus noire ; bref, c'était l'endroit le plus triste, le plus repoussant et le plus abominable de tout le pays !

Notre petit nem, nommé Jé-dé-Tong, ne connaissait pas les risques qu'il encourait en sautillant dans ce désert. En effet, un énorme rouleau de printemps, vivant dans une mare de mauvais riz cantonnais, guettait les petits nems fristouillants comme Jé-dé-Tong pour les emporter dans sa mare et les faire bouillir. Ce rouleau était cruel, il était toujours de mauvaise humeur mais pire encore, il avait toujours faim !

Ce jour-là où Jé-dé-Tong sautillait de rochers en rochers, le gros rouleau surgît de nulle part et lui sauta dessus pour l'étouffer.

A cet instant précis eut lieu la plus grande bataille jamais livrée de tout le pays.

Le gros rouleau n'avait pas l'habitude qu'on lui résiste et il fut surpris par cette proie qui se démenait avec tant de vigueur. Notre petit nem bougeait dans tous les sens, se tortillait, griffait son adversaire, le mordillait afin de pouvoir se dégager mais il n'y avait rien à faire : le rouleau était bien plus lourd et commençait déjà à lui enfoncer la tête dans le riz.

Soudain, Jé-dé-Tong se souvint qu'il avait emporté, sur les conseils de son père (un nem bouddhiste fort averti), une paire de baguettes Médine (taille one). D'un geste vif, il sortit les deux bouts de bois et en planta un en plein milieu du front de son rival. Ce dernier, désarçonné, eut un mouvement de recul et notre ami en profita pour se libérer. Désormais, les deux combattants étaient face à face, d'égal à égal.

Jé-dé-Tong se montra alors bien plus malin et plus agile que ce gros rouleau plein de farce. Prenant son courage et sa deuxième baguette à deux mains, il se précipita sur son ennemi en agitant sa dernière arme. En un instant, il découpa le rouleau en petites rondelles et envoya le tout au fin fond de la mare, sans autre forme de procès.

Epuisé mais heureux, il rentra chez lui. Ses parents et sa petite amie, Moa-dé-Sandhâl, furent réellement très fiers de lui. Tous pressentirent déjà que cette histoire seraient contée de génération en génération...

Quant au désert de Crevex ? Il est devenu une magnifique forêt verdoyante où tous les nems se réunissent pour draguer les nouilles.

Morale : pffff, les nouilles...

05 mai 2006

Incertitude, quand tu t'installes


Voilà ce que je ressens lorsque je pense à choisir un métier :



J'ai bien eu quelques idées mais la dernière en date, rentière, me semble un peu difficile d'accès (pour le moment du moins).

D'où ce sondage :

Pour ceux d'entre vous qui ont un boulot, comment avez-vous déterminé votre premier "vrai" emploi ?
Et pour ceux qui ne travaillent pas encore, comment et pourquoi avez-vous choisi les études que vous faîtes ?


Natou qui va bientôt se lancer (mais j'vais attendre encore un peu, quand même).

03 mai 2006

Dans lemonde.fr ce matin


Un condamné à mort américain met 90 minutes pour mourir

"Ca ne fonctionne pas ! ça ne fonctionne pas !" Le condamné à mort américain Joseph Clark a vécu un rare supplice, mardi 2 mai, au moment de son exécution. La piqûre de barbiturique censée l'endormir avant l'injection létale n'a pas fonctionné. La veine trop fragile de l'homme, âgé de 57 ans, a éclaté lors de l'injection du sédatif, du thiopental de sodium.
Derrière les vitres de la salle d'exécution de la prison de Lucasville, dans l'Ohio, les parents de l'homme qu'il avait reconnu avoir assassiné en 1984 l'ont entendu gémir, pleurer et produire des sons gutturaux. Les employés de la prison ont décidé de tirer le rideau qui permettait de voir le condamné et ont repris la procédure. Déclaré mort à 11 h 26, Joseph Clark aura mis 90 minutes pour mourir.

Une piqûre inefficace

Cet incident intervient alors qu'il existe un débat aux Etats-Unis sur la méthode d'exécution par injection létale. Les autorités carcérales de Caroline du Nord ont ainsi proposé récemment d'installer, à côté de la chambre d'exécution, un appareil permettant de mesurer l'activité cérébrale du condamné. La machine permettrait de déterminer s'il a sombré dans l'inconscience. Elle garantirait qu'il ne souffre plus et est en état d'être exécuté par injection létale.

Selon les adversaires de la peine de mort, l'injection létale contrevient au huitième amendement de la Constitution, qui interdit les châtiments "cruels et inhumains". Depuis le début de l'année, plusieurs exécutions ont été retardées, que ce soit par la Cour suprême ou par les autorités locales. Les juges ont estimé que rien ne prouve que le détenu est inconscient au moment où lui sont administrées les substances violentes qui le paralysent (bromure de pancuronium) puis lui arrêtent le cœur (chlorure de potassium).

Comme cela s'est vérifié dans le cas de Joseph Clark, rien ne garantit que la première piqûre de barbiturique soit efficace pour plonger le condamné dans l'inconscience. Avec AFP.



Une chambre d'exécution de Terre Haute, dans l'Indiana (Etats-Unis)


02 mai 2006

Ils n'existent pas



Le prince charmant

L'eau en poudre

Les yeux révolvers

Le boulot parfait

L'ordinateur jetable


Les olives sans huile

La paix dans le monde

La 5ème roue du carrosse

Le bonheur en suppositoire

et

Le papa Noël...


Juste pour le plaisir...






29 avril 2006

Yvette Horner mon amour

1, 2, 3...
Mes grands-parents aiment valser. De l'orgueil dans le regard, de la tenue dans les gestes, ils tournent et se tendent, au rythme haché de l'accordéon.

"Courir après le troisième temps qu'on attrape jamais
Handicapés prets à basculer, c'est la carotte qui nous fait marcher
Le temps qui nous cloue au comptoir comme des piliers
La mort s'avale chaque jour à petites gorgées
Pour oublier les temps morts, les tant pis
Envie de faire tout valser
Frapper des tambours et danser
Et danser comme des singes"

Des singes qui s'éclatent la figure sur la face de la vie, mais ça fait rien, tu continues à danser, t'arrête pas, suit la valse... 1, 2, 3... au rythme des mots qui s'empilent derrière toi,
Surtout ne regarde pas en arrière,
Tu risques de te manger des murs que tu n'aimes pas.

Natou très gaie (si si, c'est vrai)


PS : Merci à Baptiste et à Sofk d'être passés par là...

PS2 : Le texte entre guillemets est extrait de la chanson
Danser (Java).