29 avril 2006

Yvette Horner mon amour

1, 2, 3...
Mes grands-parents aiment valser. De l'orgueil dans le regard, de la tenue dans les gestes, ils tournent et se tendent, au rythme haché de l'accordéon.

"Courir après le troisième temps qu'on attrape jamais
Handicapés prets à basculer, c'est la carotte qui nous fait marcher
Le temps qui nous cloue au comptoir comme des piliers
La mort s'avale chaque jour à petites gorgées
Pour oublier les temps morts, les tant pis
Envie de faire tout valser
Frapper des tambours et danser
Et danser comme des singes"

Des singes qui s'éclatent la figure sur la face de la vie, mais ça fait rien, tu continues à danser, t'arrête pas, suit la valse... 1, 2, 3... au rythme des mots qui s'empilent derrière toi,
Surtout ne regarde pas en arrière,
Tu risques de te manger des murs que tu n'aimes pas.

Natou très gaie (si si, c'est vrai)


PS : Merci à Baptiste et à Sofk d'être passés par là...

PS2 : Le texte entre guillemets est extrait de la chanson
Danser (Java).

28 avril 2006

Après la fête, le mal de tête

Les soirées festives (déchiffrer : avec musique, amis et alcool à l'appui) sont le testeur idéal de votre état d'esprit. Il suffit d'attendre le lendemain matin.

La fatigue est mère d'une lucidité embrumée.

Soit vous êtes mou et appaisé : c'est une journée propice pour larver avec un bon bouquin, un bon film, une bonne musique ou un bon cassoulet.
Soit vous êtes mou et déprimé : c'est une journée qui n'est propice à rien, il aurait mieux valu dormir jusqu'à ce que les bisounours viennent vous chercher.

En ce qui me concerne, c'est jour de courses. La vie est injuste.

Me reste le libre-arbitre existencialiste : me condamner à manger des pâtes aux petits suisses tout le week-end ou me rendre au supermarché armée d'un visage et d'une énergie qui marqueront l'histoire de l'humanité à tout jamais.

Alors, qui ouvre le pronostic ?

Ce suspens insoutenable s'orne d'un signe de mauvaise augure : il fait moche dehors.

La vie est injuste.

26 avril 2006

Quand y a rien qui vient, ben y a rien qui vient...

Je suis crevée en ce moment ce qui fait que je suis incapable de laisser un message digne de ce nom sur ce blog. A ramasser à la petite cuiller, la natou. Du coup, je vais vous laisser un peu la place...

Voici une image que j'aime bien et le jeu consiste à décrire ce qu'elle vous évoque. Alors attention, je vous demande d'y aller franchement.

Et même si elle ne vous inspire rien de particulier au départ, en creusant, on arrive toujours à trouver quelque chose à dire, faites moi confiance ! C'est vrai que c'est un petit effort que je vous demande, mais vous verrez, c'est très amusant de constater ce qu'on peut sortir comme idées à partir d'une image (qui nous plaît ou pas)...

Et puis, je compte sur vous, vous êtes au moins aussi vivaces d'esprit que moi :-)

Voici donc une peinture de Mickey Madness :


Pour vous aider, regardez bien les couleurs, les dessins, le type de traits, l'ambiance générale...

Je compte sur vous !

Bises

Nat

23 avril 2006

La daube de la semaine

Il y a des films qui me touchent en profondeur, d'autres qui me divertissent avec plus ou moins d'efficacité, d'autres encore dont le sujet me laisse parfois perplexe...

Et puis il y a les films qui m'énervent. C'est dans cette catégorie que je range ce qu'on appelle communément les daubes. Je tiens à préciser quand même que je suis bon public ; je suis rarement gavée par un film.

Manque de bol pour l'exception culturelle de notre beau pays, les deux daubes que j'ai vu ces derniers jours sont françaises.

La semaine dernière, avec hésitation mais tout de même un peu d'espoir, j'ai visionné Les chevaliers du ciel de Gérard Pirès (Taxi). Je ne m'étendrai pas sur ce film dont le casting était tout de même prometteur (Benoit Magimel et Clovis Cornillac). Je serai simplement concise : c'est une belle daube, dans les règles de l'art.

Et comme un mauvais film n'arrive jamais seul, je vous présente cette semaine le dernier film de Richard Berry :


LA BOITE NOIRE


Le point commun avec Les chevaliers du ciel, c'est le casting qui semble correct : José Garcia, Marion Cotillard et Bernard Le Coq.

Comment un film peut-il devenir énervant ? C'est très simple :

Vous mettez dans la marmite un scénario boiteux (pourtant tiré d'un livre) et vous l'épicez de dialogues aussi pertinents que ceux d'Hélène et les Garçons, mais sans l'humour. Vous faîtes revenir tout ça dans une mise en scène qui ne se contente pas d'être ratée puisqu'elle tient aussi, de temps en temps, à friser le ridicule. Vous recouvrez de plans arrogants : entre Besson et Pires mais version intimiste-suspens avec des filtres de couleur à la Jeunet (pour faire plus "ambiance" mais ça marche pas quand même).

Le résultat, tiens donc, quelle surprise, se liquéfie au fur et à mesure de l'heure et demie de film.
J'ai presque failli avoir peur mais c'est parce que la maquilleuse s'est lachée avec ferveur sur les comédiennes.

Certains passages ont le mérite de susciter une once de mystère mais la globalité du travail (merci Richard Berry ?) écrase le peu d'intérêt que ce film peut vous apporter. Et pour répondre plus directement à la question posée en début de sujet, ce film m'énerve parce qu'il se la joue grave dans la forme, pour un sujet de fond mal développé et mal conclu ; oui, parce que la cerise sur le gâteau, celle qui vous confirme définitivement que ce film est une daube, c'est le dénouement de l'histoire... mais je ne vous en dis pas plus.

Alors, on est bien d'accord, ce n'est que mon point de vue. Je vous invite donc, si vous vous intéressez au cinéma français comme moi, à louer ce film (trouvez les tarifs avantageux, quand même, hein) pour venir apporter votre avis sur la question.

Pour finir sur une note positive, le dernier film de Dupontel n'est pas le film de l'année mais il vaut sa place de cinéma... enfin le tarif du matin...

Bon dimanche à vous,

Natou mordante qui s'improvise apprenti-critique du cinéma français (bah vi, c'est plus facile, quand même !)

19 avril 2006

La nostalgie est à consommer avec modération


"Facile est un mot qui ne s'applique pas au monde des adultes."
(The Weather man)



Vous vous souvenez, lorsque vous étiez enfant, de ces moments magiques où rien ne comptait, si ce n'est l'instant même qui vous rendait heureux...? J'aimais encore d'avantage le sommeil qui terminait ces journées. Les yeux fermés, le coeur emplit de couleurs et la tête encore bourdonnante, je sombrais tranquillement dans la profondeur de l'oreiller.

Ces instants-là sont des perles précieuses qui s'installent, et dans le coeur, et dans l'esprit. Elles n'en repartent jamais.


Bon debut de fin de semaine à tous.

^ ^
o-o
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PS : The Weather man, c'est peut-être un film qui est resté deux semaines en salles, mais c'est un film intéressant, ok ?!

PS2 : mon dessin, il est très beau, c'est de l'art claviérique.

17 avril 2006

Reflexion du lundi, youpi


"Les choses que l'on possède finissent par nous posséder."




Phrase tirée du film Fight Club. Je pense parfois à ça. Si aujourd'hui on travaille, c'est avant tout pour avoir un toit et de quoi manger. Et après ? Après, on achète des fringues, des bijoux, des voyages, des loisirs...

Monnaye-t-on le bonheur ? Peut-on se payer de la sérénité ? Bien sûr que non. Je ne veux pas cracher sur la société de consommation mais plutôt poser une question :

Où est la limite ?

Où commence l'achat illusoire, inutile ? Celui qui va nous satisfaire cinq minutes, une journée, deux semaines ? A partir de quel moment le fait d'acheter devient plus important que le produit lui-même ? Et surtout, le désir de possession ne nous éloigne-t-il pas du combat réel de la vie ?

Je veux dire par là qu'à pouvoir se payer du plaisir immédiat, ne devient-on pas paresseux ? Plus vulnérables face à la réalité ? Moins enclins à affronter les difficultés ?

La possession serait-elle un anesthésiant ? Parce que si un rêve n'est pas (encore) né de tes tripes, si des projets ne fourmillent pas au coeur de ton coeur, il existe un désir taillé sur mesure pour toi, qui que tu sois :

Le désir de posséder.

Et j'en reviens au début. On ne peut pas acheter le bonheur, ça, on le sait. Mais avec honnêteté, est-ce qu'on ne pense pas, un tout petit peu au fond de soi, qu'acheter cet objet ou cette activité peut nous rendre un peu plus heureux ?

Y a-t-il du mal à cela ? Moi je ne le pense pas vraiment.

Mais si j'essaye de me souvenir des instants de ma vie où j'ai ressenti du bonheur, la question de la possession ne se posait pas.

Il y avait de l'herbe et du soleil ou des amis autour d'une table. Ou un grand moment de repos après un grand moment d'effort.

Dans notre société, si un certain bien-être se construit, il ne peut se construire sans argent. Mais il ne peut pas se construire uniquement avec ça. Dans le pouvoir de posséder, il y a un risque : celui d'être possédé par les choses. Consommer n'est pas mal en soi. Mais avec du recul, avec une vision moins matérialiste de sa propre vie, n'est-ce pas mieux ?

En somme, il me semble que je suis en train de dire que,

Dans une époque évidemment matérialiste,

La spiritualité n'a pas encore assez de place.


Allez, j'attend vos avis sur la question. Na besoin d'aut' cerveaux pour réfléchir, moua !

15 avril 2006

Frida Kahlo


Frida Kahlo est une peintre mexicaine née au début du 20ème sciècle. A 18 ans, elle a eu un grave accident de bus, une partie de son corps a été transpercée par une barre de fer. Comme ses jambes et surtout ses vertèbres ont subit de graves séquelles, elle devra souvent rester alitée, coincée dans un corset (comme on peut voir par exemple sur cette peinture). Elle fait installer un miroir au-dessus de son lit et c'est là qu'elle y peindra une grosse partie de son oeuvre, les autoportraits.

Cette peinture s'appelle La colonne cassée. Elle date de 1944.




Pourquoi je vous parle de ça ? Je viens de découvrir cette femme en regardant le film inspiré de sa vie et qui s'appelle Frida. J'en retiens surtout l'image d'une femme courageuse et vivante. Et dans le film, son mari, un peintre très reconnu, parle d'elle ainsi :

"Son oeuvre est acide et tendre, dure comme l'acier et subtile comme l'aile du papillon, adorable comme un sourire, cruelle comme la justice de la vie.
Je ne crois pas que jamais auparavant une femme ait transposé une telle souffrance poétique sur la toile."

J'ignore si ces paroles ont été réellement prononcées mais est-ce si important ?

Au-delà de l'artiste, ce film parle d'un être humain et même de plusieurs êtres humains. Donc il parle de moi, de toi, de nous...

Bonne fin de samedi à tous ;)

11 avril 2006

Et la réponse était :


Allez, à la demande générale (enfin surtout à celle de Fab le rouge alias le mari de la femme de l'étalon italien), je donne la réponse du quiz photo-politique.

Et le bel homme était.....'tention, roulement de tabourets..... tchikeupaw :

Jacques Chirac de lui-même de son vrai nom.

Bravo à Nico qui remporte une ceinture Mcdonald's et un gel-douche à la Fleur d'endive du mont St Michel.

La semaine prochaine, nous recevrons Rika Natouille qui répondra à la question que tout le monde se pose aujourd'hui :

Comment grossir sans faire de sport ?

Merci à tous de m'avoir suivi, prenez bien soin de vous et surtout n'oubliez-pas :

Si y a du gras, y a de l'espoir !


09 avril 2006

L'imprévu

Hier, mon samedi devait être assez plan-plan mais on m'a offert l'occasion de passer un moment un peu improvisé et j'ai accepté.

Sortir de ma routine, ça tient parfois de l'expérimental.

Et la conclusion de cette journée ?

Ben c'est que j'ai envie de recommencer, évidemment. Mon cerveau était limite encrouté dans des activités qu'il connaît par coeur...

Petit hommage, donc, à l'imprévu : grâce à toi, j'ai profité de l'herbe dorée et du bruit de l'eau qui appaise l'esprit...

06 avril 2006

L'image du jour qui m'a faite sourire















La main de Sarkozy, prise comme ça, me fait penser à un personnage des Quatres Fantastiques de Marvel. Ce personnage s'apelle Ben et se transforme en un monstre à la peau rocailleuse et à la force surhumaine qu'on appelle alors THE THING (la Chose). Tel que voici :





Alors ? Serait-ce une simple coïncidence ? A moins qu'au sein MEME de notre assemblée nationale se cachent des Superhéros attendant le moment propice pour sauver le monde.

Leur but ? Bah, sauver le monde, je l'ai déjà dit !

Leurs armes ? Je tend la grosse perche là...

Je fais appelle à vos imaginations débridées. Toutes les idées seront drôlesquement les bienvenues.

Pleins de bisous ;)


PS : et la boudinette alors ? Elle passe plus par ici ?

Voila pourquoi j'aime tant les arts (2)



Pour approfondir un peu le message précédent, j'adore l'Art en général : musique, peinture, cinéma, littérature, photographie, danse, théâtre... Pourquoi ? Pour pleins de raisons je crois. Mais avant de les exposer, j'aimerais savoir :



Pour vous, l'art, c'est quoi ?


D'abord, ça peut paraître bizarre mais moi, ça me rassure. Je crois que l'art à avoir avec quelque chose d'universel, en ce sens qu'un homme qui s'exprime artistiquement, d'où qu'il vienne, peut me parler à moi, être humain. De mes questions, existencialistes ou non, de ce qui fait peur (la solitude par exemple, ou la mort) et peut-être plus globalement de ce qui fait mal ou rend heureux. En tout premier lieu, l'art me fait me sentir moins seule.

Mais l'art, c'est aussi un miroir ludique de ce qui se passe et dans le monde et dans sa propre intimité. L'art réfléchit. Mais il ne m'impose pas une réflexion ou un point de vue directs, tout ça est glissé malicieusement à travers un support (film, tableau, chorégraphie...). En somme, l'art fait semblant de me distraire pour mieux me parler. Et j'adore ça.

Troisième chose : pour moi, l'art, c'est profondément optimiste. Parce que même si l'existence semble parfois ne pas avoir de sens, en faire une chanson ou une photographie te demande beaucoup de travail et de réflexion. Et cet effort, c'est l'effort de quelqu'un qui s'accroche.

Et dernier point, l'art est un moyen d'expression inépuisable.

C' est un cri.

Et non seulement je veux l'écouter, mais je veux crier moi aussi.

05 avril 2006

Voilà pourquoi j''aime tant les arts


"Tous les vendredis soir Pekisch jouait de l'humanophone. C'était un instrument bizarre. Il l'avait inventé lui-même. Il s'agissait dans la pratique d'une sorte d'orgue mais où à la place des tuyaux il y aurait eu des personnes. Chaque personne émettait une note et une seule : sa note personnelle. Pekisch manoeuvrait le tout à partir d'un clavier rudimentaire : quand il appuyait sur une touche, un système complexe de cordes envoyait une secousse au poignet droit du chanteur correspondant : quand il sentait la secousse, le chanteur émettait sa note. Quand Pekisch laissait la touche remonter, la corde se relâchait et le chanteur se taisait. Bon.


Au dire de son inventeur, l'humanophone présentait un avantage fondamental : il permettait aux personnes qui chantaient le plus faux de chanter quand même en choeur. En effet si bien des gens sont incapables d'aligner trois notes sans chanter faux, il est en revanche beaucoup plus rare de trouver quelqu'un qui ne puisse pas émettre une note unique avec une intonation parfaite et un bon timbre.

L'humanophone reposait sur cette capacité quasi universelle. Chaque exécutant n'avait à se soucier que de sa note personnelle : le reste, Pekisch s'en occupait(...).

- Vous ne venez pas ici chanter une note quelconque. Vous venez ici chanter votre note. Ca n'est pas rien : c'est quelque chose de magnifique. Avoir une note, je veux dire : une note rien qu'à soi. La reconnaître, entre mille, et l'emporter en soi, à l'intérieur de soi, avec soi. Vous ne me croirez peut-être pas, mais je vous le dis, quand vous respirez elle respire, quand vous dormez elle vous attend, elle vous suit partout où vous allez, et je vous jure qu'elle ne vous lâchera pas, aussi longtemps que vous ne vous serez pas décidés à crever, et ce jour-là elle crèvera avec vous.

Vous pourrez faire comme si de rien était, venir ici et me dire cher Pekisch je regrette mais je ne suis pas vraiment persuadé d'avoir une note en moi, et repartir comme vous êtes venus, tout simplement... mais la vérité, c'est que cette note, elle est là... elle est là, mais vous ne voulez pas l'écouter. Et ça c'est complètement idiot, c'est un sommet de l'idiotie, une idiotie à en rester les bras ballants. Chacun à sa note, la sienne propre et s'il préfère la laisser pourrir en lui... non... écoutez-moi bien... même si la vie fait un bruit d'enfer aiguisez bien vos oreilles jusqu'à ce que vous arriviez à l'entendre, et à ce moment-là cramponnez vous à elle de toutes vos forces, ne la laissez plus vous échapper."

C'est extrait de "Châteaux de la colère" d'Alessandro Baricco.


Je sais pas vous, mais ça me fait vraiment plaisir de lire ça. Voilà.

04 avril 2006

Attention, une fois par an, je suis un auteur engagé


Piouf je suis sur les rotules aujourd'hui. Et apparemment, je suis pas la seule à être fatiguée...

Certains personnages politiques sont marrants quand même. Je trouve que cette photo illustre super bien la volonté de sauver la face. Son dos est courbé, ses traits sont tirés, la sueur perle sur son front mais il sourit, il s'accroche. Son petit chevalet "M le Premier Ministre" semble à bout de forces lui aussi...

Rien à voir mais je suis exaspérée par Lionel Jospin.

Rappel des faits : se prenant une claque en pleine figure lors du premier tour des éléctions de 2002, il a déclaré le soir même : "Je me retire de la vie politique".

Petit à petit, il est revenu sur cette décision (sans remettre en question sa déclaration) et se montre dans les médias de temps en temps, distribuant sereinement son avis de spécialiste (ou de blessé de guerre, c'est au choix) tel un homme accompli. Et ça me gonfle ! Cet homme n'est pas crédible. C'est l'orgueil qui l'a fait parlé il y a 4 ans, et c'est ce même orgueil qui a blessé les milliers de personnes qui croyaient en lui et qui lui ont fait confiance. C'est cet orgueil qui n'a pas fait de lui un homme courageux, un homme dont les idées et les aspirations auraient dûes être plus fortes que son amour-propre. Cet homme est un homme de gauche. Ca m'énerve encore plus.

Pour finir : c'est un petit quiz. Quel est ce beau mâle au pantalon large, à la clope mutine et qui ressemble à un pilote de l'armée de l'air des années 50 ?


La réponse sera donnée dans mon prochain post...

La discussion est ouverte alors n'hésitez pas à laisser vos commentaires et pourquoi pas continuer le débat.


Bonne journée à tous et plein de bisous !!

01 avril 2006

Dans la rubrique "Oulala"


Oulala, ça fait peur : pour moi, c'est les insectes volants. Evidemment, plus c'est gros, plus je panique. Et oulala j'ai peur parce qu'un truc comme un bourdon est en train de tenter de faire son "nid" devant ma fenêtre, dans une cavité. Je ne sais pas quoi faire mais tous les soirs j'ai la trouillette de fermer les volets de peur que le bourdin surgisse et m'attaque sauvagemment (le principe d'une petite phobie, c'est d'imaginer les pires choses, ok ?!). Est-ce que vous connaissez des remèdes de grand-mère pour faire fuir (au mieux) ou liquider (au pire) ces trucs-là ?


Oulala ça fait mal : la facture d'éléctricité qui tombe en même temps que le rejet, par ma banque, du chèque sans provision de mon ex-employeur. Ce qui m'amène à une question existencielle : pourquoi c'est le dimanche, quand tous les magasins sont fermés, que je suis en pénurie de papier toilette ? Je m'en vais méditer ça.

Et vous, c'est quoi vos oulalas du week-end ?

Bisouilles

Je comprend mieux pourquoi


J'ai fait un tour en ville ce matin. Il y avait du monde et un peu d'électricité dans l'air.

Au marché, un homme déguisé (en vache ?) joue mal de la trompette mais se fait encourager par un groupe de gens qui applaudissent. Je suis sur le trottoir d'en face, ça me fait rire, une femme qui marche à côté a vu la même chose que moi, me regarde et sourie.

Je m'arrête devant une vitrine de chaussures puis je me retourne et un jeune homme me fait face, il est un peu trop près et il me dit avec beaucoup de vivacité et d'attention bonjour ça va comment tu vas ? Je répond timidement je vais bien merci en accélérant un peu la marche, je crois qu'il est un peu fou, enfin c'est un mot fort mais son regard est allumé.

Et puis je marche vite (j'aime bien) et je dépasse un autre homme qui parle très sérieusement à une personne imaginaire sur sa gauche, il a peut-être un kit piéton mais non, son regard est grave mais il est totalement absorbé par ce qu'il dit.

Je marche, une mendiante est assise à même le sol et nous regarde, nous les passants pressés, et nous interpelle, monsieur s'il vous plaît madame, avec un regard à moitié sincère et un accent à peine étranger, ça me fait sourire, ce n'est pas drôle pourtant.

A Monoprix, je passe à la caisse, la dame qui encaisse mon achat est d'origine asiatique, elle me parle de la musique dans le magasin qui est trop forte, en plaisantant elle dit à une collègue que ce chanteur, il crie, lui, en plus, et sa collègue semble être douce, elle plaisante aussi parce que si sa fille était là, elle serait ravie d'entendre son chanteur préféré envahir l'espace beauté, librairie et sous-vêtements.

En sortant du monoprix, il pleuviotte, je ne sais pas où je vais alors je me colle au mur pour y réfléchir et je regarde à gauche, il y a un homme agé dans la même position que moi mais sa canne le tient bien droit, lui, et il porte des lunettes sombres et un chapeau de cow-boy et il regarde droit devant lui, sans bouger, sa barbe est grise et il ne sourit pas. Je me dis qu'il est aveugle mais je n'en sais rien après tout.

Je décide de rentrer chez moi, à droite un homme aide une jeune fille en chaise roulante électrique à monter sur le trottoir, pourtant elle est bien sur un passage clouté mais le trottoir est mal fait, elle a besoin d'aide pour y monter et je me dis que pour elle, le fait de traverser un passage piéton, même si c'est à elle de passer, même s'il n'y a aucune voiture qui arrive, c'est compliqué.

Je traverse là où il n'y a pas de passage piéton. Un homme arrête sa voiture devant moi pour me laisser passer. Sur le trottoir d'en face, une femme agée, voilée, hésite à traverser, n'ose pas, alors je ralentis mon pas pour que l'homme dans la voiture la voit et ne redémarre pas tout de suite, elle me croise et je lui souris pour lui dire qu'elle peut y aller et elle me rend un sourire plus large que le mien, ça me touche. Tout ça s'est déroulé en moins de cinq secondes.

Je passe en plein milieu du marché, les gens ne me paraissent ni gais, ni tristes, ils sont là et c'est tout. Et c'est ça aussi la vie, non ? Vivre et c'est tout.


Epilogue :

Des corps comme moi, qui ont besoin de manger et de boire. Des têtes qui pensent, toutes.

Une vie, celle d'une seule personne, c'est fort, quoiqu'on fasse de la sienne. Alors croiser des dizaines de vies, comme ça, en quelques minutes, c'est vraiment puissant.

Aujourd'hui, dans la rue, je me sentais comme tout le monde, avec une vie ni meilleure, ni moins bonne, juste différente.

Voilà.