21 novembre 2009

This is the End

Voici la fin de cette première époque. La seconde commence ici :


Pour les rares qui passeraient encore par ici, je vous invite à me rejoindre là-bas.

Bien cordialement,

Miss Nat

28 juin 2009

Les patates sont froides

00h50. Je sirote une bière blonde.
La fumée de ma cigarette, dont le corps crépitant repose sur le cendrier, ondule devant l'écran et Armstrong m'accompagne de sa voix chaude et compacte. Ne me reste qu'à trouver une machine à écrire "old school" et je vais pouvoir écrire mon premier polar.

Si j'écrivais un polar, dans la lignée des classiques du genre avec le pack piano bar-femme mystérieuse-Scotch, j'appellerais ce polar... Les patates sont froides.
Le mot "patate" n'est pas suffisamment utilisé dans le langage narratif, pourtant la patate est rassurante et par là, elle est sous-estimée.
Insérez une Patate dans n'importe quel film un tantinet tragique et l'affaire prend un autre tour, même le temps d'un instant.

Intérieur jour. Dans la cuisine du couple. Un temps maussade à la fenêtre. Ils sont attablés :
"Bastien, te souviens-tu de notre escapade à Deauville ? La pluie, les embouteillages, ces praires malodorantes... tout cela m'a fait réfléchir tu sais. Ce monde est si cynique... Cynique oui, et la vie n'est pas une gare vide, Bastien. La vie est un flan. Et je veux mordre ce flan à pleines dents, tu comprends Bastien ? Je te quitte mon Amour. Je te quitte car je t'aime trop. Tu comprends ?
- ...
- Bastien ?
- Passe-moi les patates."

La patate a du pouvoir. La patate est libre. Vive la patate.

07 juin 2009

What's up ?

Quoi de neuf depuis le temps ?

Et bien d'abord, j'ai laissé ce poor petit blog à l'abandon, je n'ai pas réellement d'explications -ou alors j'en ai des tas. Les ruptures, celles-ci peuvent expliquer cela.
La rupture, une valeur sûre de la vie. De la plus frêle à la plus solide, la rupture est réelle. Tangible. Elle existe. Elle est la promesse de ce qui nous attend au bout du chemin. Un avant-goût de ce qui ne reviendra plus jamais. Le parfum de la mort. Quand the game will be over.

Depuis le temps ? Je suis rouillée, les mots ne sortent plus ou rarement et lorsque c'est le cas, ils le font pour se plaindre. Shit.

Depuis le temps, j'ai perdu des morceaux de moi et j'en ai assemblé d'autres.
J'ai coupé mes cheveux qui ont repoussé, je les ai recoupés et ils ont re-repoussé et je les ai recoupés encore. Pendant un temps, je ressemblais à un playmobil et j'ai maudit cette brune trentenaire dépressive qui a taillé ma tonsure sans compassion aucune. The incredible power of hair.

Depuis le temps, j'ai perdu des amis sans en retrouver aucun autre.
J'ai pris un billet d'avion pour l'Indonésie et fais des vaccins qui m'ont rendue malade.
Depuis le temps, j'ai fait de bonnes photos. Je n'ai pas réussi à me décider pour un nouvel appareil qui serait le prolongement de ma main, de mon oeil, de mon coeur. Alors j'ai acheté un Ukulélé.

Depuis le temps, on m'a appelée "Miss" : salut miss, ok miss, bisou miss. Et je n'ai pas aimé ça.

Depuis le temps, je donne des cours d'informatique à des groupes de retraités durant lesquels je fait des blagues nulles qui, parfois, ne font rire que moi. Parfaits instants de tendre solitude.

Depuis le temps je suis souvent triste et très heureuse aussi.

Depuis le temps j'ai grandi. Et suis devenue toute petite.

Depuis le temps j'ai perdu du temps.

Depuis le temps j'ai eu envie de me remettre à écrire. Aujourd'hui.

10 juillet 2008

Belgian Poetry


Du fond.
Des dialogues.
Des acteurs.
Une esthétique.
Des silences.
Du rire.
Un chien qui souffre.

Et une bande son délicate. Cours-y l'ami.